L’année dernière, nous avons fêté nos 30 ans avec mes 3 meilleures amies. C’était aussi l’occasion de nous remémorer tous nos bons souvenirs et toutes les épreuves traversées ensemble ! Car une amitié qui dure depuis la maternelle, soit plus de 20 ans, a quelques secrets de longévité… Installe toi confortablement, je te dis tout.
Accepter nos différences de caractère
Mes 3 meilleures amies et moi sommes toutes très différentes. Nos caractères, nos passions et nos projets de vie sont vraiment différents !
Chloé est aussi rigoureuse dans son travail que dispersée dans sa vie perso. Elle est très attentive aux autres et est aujourd’hui médecin. Elle a choisi de vivre dans une grande ville proche de la nature, son meilleur remède pour se ressourcer.
Evantias est une véritable artiste dans l’âme, elle est douce, rêveuse et patiente. Elle peut être très solitaire parfois et complètement excentrique à d’autres moments. Elle aime la vie pleine de possibilités d’une grande ville, mais adore se réfugier seule dans la nature par moment.
Léa est toujours joyeuse ! La famille tient une place très importante dans sa vie. Mais elle a aussi à coeur de se réaliser en tant que femme via son travail et ses loisirs. Elle vit proche de la nature mais jamais loin d’une grande ville; cadre idéal pour garder son équilibre.
Et moi … Je dirais que je suis avant tout quelqu’un d’investie, que ce soit dans mes relations, dans mes loisirs ou dans mon travail. J’adore la ville, je suis très « parisienne »; mais j’ai besoin de la nature pour me ressourcer, me retrouver, m’apaiser.
Tu le vois nous sommes chacune très différente. Certaines sont en couple, d’autres mariées et maman et d’autres célibataires. Certaines ont un travail à plein temps, d’autres à temps partiel et d’autres encore sont en reconversion professionnelle. Et nous vivons dans 3 villes différentes.
Avec toutes ces différences de mode de vie pro comme perso, cela pourrait être un frein à notre amitié. Mais nous dépassons ces différences en nous acceptant les unes les autres telles que nous sommes profondément.
Cela veut dire être plus attentives à nos points communs, qui sont d’ailleurs plutôt des valeurs communes (le respect, la bienveillance, l’intégrité, la patience…)
Et surtout, surtout nous ne nous jugeons JAMAIS les unes les autres ! J’ai pris conscience de ça assez récemment, à vrai dire. Mais j’ai remarqué que quoique dise l’une d’entre nous, nous ne lui donnons JAMAIS notre « avis », à moins qu’elle l’ait sollicité.
Nous partons du principe que lorsqu’elle se confie, notre rôle d’amies est de l’écouter. C’est tout. On se « contente » d’être là pour elle.
Car avec des personnalités si différentes, ce qui est bon pour moi, ne le sera probablement pas pour elles et inversement. En ne donnant pas mon « avis » sur les choix qu’elles font, je ne leur « impose » pas mon point de vue ou mes croyances (et mes peurs).
Ne pas parler sur les autres
J’en parlais dans un précédent article, l’un des secrets de notre amitié est qu’il est réellement basé sur NOUS.
Nos conversations portent sur nous : les épreuves que nous traversons, les joies que nous vivons, nos ambitions, nos rêves et nos projets …
Nous ne parlons pas des autres. En tout cas, pas pour donner notre avis sur leur façon de vivre leur vie, sur les choix qu’ils font ou les attitudes qu’ils ont. Nous pouvons parfois prendre de leurs nouvelles, mais nous restons factuelles : « J’ai croisé machin-e qui est maintenant devenu-e ça ou a fait ce choix de vie. » Et nous nous réjouissons pour eux.
L’idée n’est pas d’être « égoïste » et que nos conversations tournent autour de nos nombrils. Car quand nous parlons de nos projets ou de nos rêves, ils impliquent souvent ceux qui partagent nos vies. Par exemple, quand j’ai décidé d’aller vivre en Australie, elles m’ont demandé comment ma famille le vivait.
Mais lorsqu’on parle avec ses ami-e-s d’autres personnes, et qui plus est pour les juger (en somme donner son avis sur ce qu’elles/ils font ou sont), alors qu’elles/ils ne sont pas là, la peur s’immisce dans la relation. La peur de leur raconter quelque chose de personnel et qu’elles/ils le jugent à leur tour, selon leur système de valeurs, leurs croyances et leurs propres peurs.
Mais surtout, on peut avoir peur qu’à l’instant où on n’est plus avec elles/eux; et qu’elles/ils sont avec d’autres personnes, elles/ils puissent parler de nous.
Si l’on ne peut pas faire confiance à ses ami-e-s et oser être 100% soi-même, à cause de la peur que l’on ressent de se livrer, alors la relation est limitée dans le temps, dans l’intensité … Et elle ne passera probablement pas le « test » des épreuves de la vie.
Se soutenir dans les épreuves
Nous avons toutes les 4 vécu des épreuves plus ou moins difficiles qui nous ont affaiblies un temps et ont forgé notre personnalité.
Il y a eu des divorces, des décès (l’une d’entre nous a perdu son papa, l’autre sa soeur), des peines de coeur (plus ou moins intenses), des coming-out et des maladies mentales dans nos familles. Ca c’était « juste » les épreuves que la vie nous a imposées.
Mais il y a aussi eu les études que nous avons choisies et qui nous ont parfois mises dans des situations très dures moralement.
On dit souvent que c’est dans les épreuves que nous savons reconnaître les « vrai-e-s » ami-e-s, ça a été vrai pour nous. Les épreuves que nous avons traversées ont éloigné des personnes dont nous nous croyions proches à l’époque. Mais qui en fait ne nous appréciaient que pour une partie de nous-même (la partie joyeuse) et non en totalité.
Dans ces épreuves, nous sommes restées là les unes pour les autres malgré tout. Nous avons patienté et nous avons pris régulièrement des nouvelles de celle qui avait besoin de notre présence.
Nous n’avons pas peur de nos émotions, de les afficher, d’en parler; parce que nous avons toujours pu nous parler ouvertement sans nous juger (cf « secret » précédent).
Et que l’amour que nous nous portons fait que nous avons à coeur d’alléger la peine de l’autre. En nous écoutant, nous proposons à celle qui souffre de partager sa peine, de la porter un peu avec elle pour que ce soit moins lourd pour elle toute seule.
Parfois il n’y a pas grand-chose à faire à part : écouter et patienter.
Ecouter, simplement et seulement, parce qu’il n’y a pas forcément de « solutions » à toutes les peines.
Et patienter, parce que le temps allège la souffrance. Elle est moins intense.
« Entretenir » notre relation
Ca peut paraître simpliste. Mais on croit souvent en amour, comme en amitié, que « si elle/il m’aime, elle/il fera ce qu’il faut. » Et c’est souvent comme ça que la plupart des relations s’étiolent puis se finissent …
Jusqu’au lycée, c’est plutôt facile. Même si nous n’avons pas toujours été dans les mêmes classes, nous pouvions nous retrouver aux pauses, après les cours et les week-ends. On habitait la même ville, les mêmes quartiers, on sortait (en famille) dans les mêmes endroits et même nos parents se fréquentaient.
En revanche au début de l’âge adulte, les études ont commencé à nous séparer. Car même si au début nous avons été toutes les 4 sur Paris, nos emplois du temps ne coïncidaient pas toujours. Puis certaines ont prolongé leurs études dans d’autres villes, d’autres sont parties à l’étranger … Et même aujourd’hui encore, nous avons encore des modes de vie différents. Par exemple : Léa travaille et est maman, Chloé est médecin, elles n’habitent plus à Paris. Je sais que si je veux les appeler il faut que j’évite les heures où Léa s’occupe de ses enfants et où Chloé est de garde à l’hôpital.
Alors « entretenir » notre relation, c’est prendre en compte nos contraintes respectives mais faire en sorte de maintenir le lien. Sans rien « exiger » les unes des autres !
C’est à dire prendre de nos nouvelles régulièrement, s’appeler aussi souvent que possible, se voir dès qu’on le peut… Mais sans se faire de reproches quand la fréquence n’est pas aussi élevée qu’on le souhaiterait. Ce qui n’exclut pas d’en parler calmement, pour faire comprendre à l’autre notre besoin, notre manque, nos émotions …
On utilise beaucoup Whatsapp pour se parler à toute heure. Car peu importe nos contraintes, chacune peut le consulter et y répondre quand elle est libre et dispo. Et si parfois, eh bien la réponse prend 15 jours pour arriver, l’important pour nous, c’est qu’elle arrive. Car on sait que nos emplois du temps parfois nous submergent …
Puis on s’organise suffisamment à l’avance (parfois 3-6 mois) pour se voir une soirée, un weekend ou carrément une semaine. C’est parfois un vrai casse-tête chinois, mais on fait de notre mieux pour se voir toutes au moins une fois par an. C’est très peu … Mais on sait aussi que ce moment n’est plus aussi essentiel à notre amitié qu’avant, et suffit à la renforcer ! Car l’essentiel de notre amitié s’est construit entre nos 15-25 ans. Alors ça nous convient !
Et pour finir
Pour une fois au lieu de vous laisser sur des suggestions, je finis avec quelques photos de notre amitié <3
1994 – Léa, moi et Chloé : 3ème année de maternelle 2003 – Moi, Chloé et Evantias : Eté 4ème 2012 – Chloé, Léa, Moi, Evantias et son frère : soirée de départ pour l’Australie
2018 – Léa, Chloé et moi : Noël & rencontre du 2ème enfant de Léa
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